La génération Z, composée de jeunes âgés de 16 à 25 ans, a investi les outils d’intelligence artificielle (IA) avec une rapidité remarquable. Ces adolescents et jeunes adultes, natifs du numérique, intègrent ces technologies dans leurs vies quotidiennes et leurs études, suscitant un changement de paradigme dans la manière d’apprendre et de travailler. Au cœur de cette évolution, l’IA est perçue comme un allié qui facilite l’accès à l’information et améliore la productivité. Les résultats d’une étude menée par Diplomeo révèlent des comportements et des usages qui méritent d’être analysés en profondeur.
Un usage régulier et croissant de l’intelligence artificielle
Il ne fait aucun doute que l’IA s’est imposée dans le quotidien des jeunes. Une enquête récente indique que 78 % des jeunes entre 16 et 25 ans ont déjà utilisé des outils tels que ChatGPT ou Midjourney. La fréquence d’utilisation dépend largement des besoins spécifiques de chacun, mais particulièrement révélatrice, c’est la constatation qu’une majorité, soit 50 %, utilise ces outils au moins une fois par mois, tandis que 21 % s’en servent quotidiennement.
Les motivations derrière l’adoption de l’IA
Les jeunes semblent tourner vers l’IA pour des raisons variées. D’une manière générale, les étudiants l’emploient pour booster leur productivité. En effet, 61 % des répondants ont déclaré utiliser ces outils pour produire du contenu académique, tandis que 41 % les voient comme un moyen de stocker des informations. L’IA est également utilisée pour rédiger des emails (23 %) ou gérer des emplois du temps (10 %). À noter que 46 % des jeunes affirment utiliser ces technologies pour trouver de l’inspiration pour leurs projets.
Les usages ludiques de l’intelligence artificielle
Au-delà des aspects académiques, l’IA trouve également sa place dans les loisirs. Environ 25 % des jeunes interrogés l’utilisent pour des activités récréatives. La répartition des utilisateurs entre les sexes révèle que 30 % des hommes optent pour un usage ludique, tandis que 19 % des femmes font de même. Les femmes, pour leur part, exploitent davantage l’IA à des fins d’organisation et de correction de fautes, avec 56 % d’elles utilisant ces outils pour améliorer leurs textes.
Les bénéfices perçus de l’IA par la génération Z
Pour une grande partie de cette génération, l’IA est considérée comme un atout précieux. Non seulement elle aide à structurer un plan de cours (56 %), mais elle est également utilisée pour s’orienter dans le cadre de leurs études (28 %). En revanche, une préoccupation majeure émerge concernant l’utilisation de l’IA pour la rédaction de devoirs : 35 % des jeunes avouent utiliser ces outils pour écrire leurs travaux, ce qui soulève un débat éthique sur cette pratique dans le monde éducatif.
Confiance des jeunes envers l’intelligence artificielle
La confiance que les jeunes placent dans les résultats fournis par l’IA varie selon leur âge. Ainsi, 45 % des jeunes de moins de 20 ans se disent prêts à en faire usage pour rédiger leurs devoirs maison, contre seulement 25 % chez les jeunes de plus de 20 ans. Ce phénomène indique une confiance plus marquée chez les plus jeunes, cherchant souvent des solutions rapides, même si cela implique de sacrifier un certain degré de vérification de l’exactitude.
Réactions des établissements d’enseignement
Face à cette montée en puissance des outils d’IA, de nombreuses institutions cherchent à réguler ou à sensibiliser leurs étudiants aux enjeux qui en découlent. Certaines écoles, comme Sciences Po, mettent en place des interdictions pour contrer les mauvaises pratiques, tandis que d’autres, comme l’Université d’Orléans, choisissent d’encadrer l’utilisation de l’IA en organisant des sessions d’information pour expliquer les enjeux éthiques et pratiques liés à son utilisation.
Les défis liés à l’intégration de l’IA dans les habitudes des jeunes
Intégrer l’intelligence artificielle dans le quotidien des jeunes pose plusieurs défis. D’une part, il y a des préoccupations au sujet de l’absence de discernement entre les résultats de l’IA et la nécessité de l’esprit critique. L’inquiétude grandit, surtout concernant la capacité des étudiants à évaluer la véracité des informations fournies. D’autre part, la dépendance envers ces outils pourrait engendrer une baisse de certaines compétences académiques fondamentales.
Solutions pour une utilisation responsable de l’IA
Pour répondre à ces préoccupations, il est essentiel d’accompagner les jeunes dans une éducation à l’utilisation responsable de l’IA. Des outils tels que des tutoriels, des ateliers et des sessions de sensibilisation peuvent être des alliés véritables. Éduquer les jeunes non seulement sur l’utilisation, mais également sur les implications éthiques et pratiques de l’IA pourrait les aider à faire des choix éclairés dans leurs démarches académiques et professionnelles à venir.
L’impact de l’IA sur l’avenir professionnel des jeunes
Enfin, l’IA est perçue comme un outil d’intégration dans le futur professionnel des jeunes. Peu d’entre eux l’utilisent dans le cadre de leur recherche de stages ou d’alternances, seulement un tiers disant l’utiliser pour s’orienter. Cet aspect souligne l’importance de garder un équilibre entre le digital et l’humain, notamment lorsqu’il s’agit de rédiger une lettre de motivation, où une touche humaine demeure indispensable.
Équilibre entre l’humain et l’IA dans le monde professionnel
Les jeunes de la génération Z, bien qu’émergeant dans un monde digital, semblent conscients que certaines compétences nécessitent une approche humaine. Lorsque vient le moment de candidater à un stage, ils valorisent l’authenticité et l’interaction humaine, faisant preuve d’une compréhension aiguë des nouvelles technologies tout en restant attachés à des valeurs essentielles telles que la créativité et l’authenticité.


